Le blouson en cuir est la pièce indispensable de toutes garde-robes. Mais c’est un investissement conséquent qui doit être réfléchi. Voici quelques conseils pour se faire plaisir tout en évitant le fashion faux pas !
LE PRIX
Première mise en garde, il n’existe pas de blouson en cuir low cost. Les plus futé(e)s d’entre nous peuvent, certes, dénicher des pièces à moins de 100 euros, mais uniquement pendant les soldes ! Elles sont néanmoins une solution idéale pour les petits budgets et pour les indécis. Un blouson en cuir ne s’achète pas sur un coup de tête : il vaut mieux investir une fois que l’on sait vraiment ce que l’on veut.
Les grandes enseignes de prêt-à-porter, telles que Zara ou Mango, commercialisent des blousons entre 150 et 250 euros. Ce sont des modèles jeunes et actuels, mais plutôt bas de gamme. Moins il y a de cuir, plus ces enseignes augmentent leurs marges. C’est pourquoi les pièces qu’elles commercialisent taillent petit (un S correspond le plus souvent à un XS) et vont rarement au-delà du XXL. Autre critère de ces blousons en cuir, les coutures sont plus importantes. Elles servent à assembler les chutes de peaux, qui sont ainsi recyclées et qui coûtent moins cher qu’un grand pan de cuir.
Des marques spécialisées, comme Mac Douglas, Serge Pariente, Redskins ou Schott, proposent de leur côté des pièces allant de 200 à 500 euros. Ce sont des modèles de qualité et simples qui s’accorderont avec vos tenues du quotidien.
Les marques dites « de créateurs », telles qu’Armani, Kenzo, Paul&Joe ou Zadig et Voltaire, commercialisent des pièces plus originales et travaillées. Elles sont pourtant plus difficiles à porter au quotidien. Comptez au minimum 500 euros.
Gardez en tête que ce prix n’est pas un gage de longévité. Les blousons proposés par ces marques proviennent des mêmes usines que ceux vendus par les marques spécialisées, voire même par les enseignes de grande distribution. Ce sont le travail du design et la sélection des peaux qui justifient l’écart de prix.
Autre alternative, pousser la porte d’un artisan qui vous proposera un cuir sur mesure, à partir de 750 euros. La solution idéale pour un tombé parfait et adapté à votre morphologie.
Enfin, n’hésitez pas à chiner du côté des friperies. Vous y trouverez de belles pièces en cuir à moins de 150 euros. Ces vêtements de seconde main peuvent toutefois présenter quelques inconvénients, notamment l’odeur de cave ou de renfermé qui mettra entre 6 mois et 1 an à se dissiper. La solution ? Confier votre blouson à un professionnel du cuir qui le nettoiera et vous le rendra presque comme neuf !
LA QUALITÉ
Une peau de mauvaise qualité se repère dès le premier coup d’œil, voici quelques astuces à vérifier.
Pour les peaux d’ovins (mouton, agneau) :
– Vérifier que l’on ne voit pas la peau brute dans les coutures, c’est-à-dire la peau blanche avant coloration.
– Vérifier l’homogénéité de la couleur sur toute la pièce. Le tannin ne se répartit pas toujours de façon homogène et ces inégalités vont s’accentuer avec le temps.
– Vérifier l’homogénéité de la couleur sur une même collection. Les pièces présentées n’ont pas toutes bénéficié du même bain de tannage. Dans ce cas, choisissez la couleur la plus foncée, c’est celle qui durera le plus longtemps.
Pour les peaux de caprins (chèvre) :
– Pour les cuirs lisses, vérifier la rigidité du vêtement. Il ne doit pas vous gêner dans les plis des bras ou des jambes.
– Pour les cuirs velours, vérifier la douceur et la finesse. Plus le produit est fin et doux, plus il sera de qualité.
Pour les peaux de bovins (vachette, buffle, taureau) :
– Tout va se jouer au poids et à l’épaisseur : plus le cuir est lourd et épais, plus il y a de matière, ce qui est gage de bonne qualité.
Les plus belles qualités de cuir fini sont les cuirs aniline ou semi-aniline. Ils sont généralement plus chers.
Plus répandu, le cuir nappa fournit un excellent rapport qualité/prix.
Il existe tellement de combinaisons pour travailler le cuir – plus de 10 000 – qu’il serait impossible de toutes les répertorier. Souvent les marques développent même leurs propres appellations de cuir fini pour avoir un rendu spécifique et reconnaissable, comme une marque de fabrique.
LA COUPE
Retoucher un blouson en cuir coûte cher. Il vaut donc mieux s’acharner à trouver la coupe parfaite, plutôt que d’acheter une pièce qui ne correspondra pas à votre morphologie. Tout d’abord, choisissez un blouson ajusté et près du corps, qui épouse les épaules et le buste.
Il existe plusieurs modèles de blouson en cuir : le basique blouson motard, l’emblématique perfecto, les authentiques bombardiers et pilotes ou encore le teddy. Si ces coupes ont traversé les époques, préférez en cas de premier achat une pièce classique et facile à assortir.
LES FINITIONS
Un blouson en cuir de bonne qualité se remarque aussi à sa fermeture éclair. Celle-ci doit être métallique, car celles en plastique affichent une durée de vie moyenne d’environ 6 mois. Les meilleures marques sont YKK et RIRI.
Ensuite, jetez un coup d’œil aux bords-cotes, la bordure légèrement élastique située au niveau de la taille et des manches du blouson. Plus les bords-cotes sont marqués, plus ils donnent à la pièce une allure sportwear. Plus ils sont épais et rigides, moins ils se détériorent avec le temps.
Dernier élément à analyser : la doublure. Une doublure amovible est un argument supplémentaire pour nous séduire, car elle permet de porter le blouson quelle que soit la saison. Si elle sophistiquée, elle donnera un aspect plus travaillé au blouson. Généralement, l’intérieur du buste est en coton ou en polyester, et présente plus ou moins de fantaisies. Au niveau des bras, la doublure est faite de satin, ce qui permet d’enfiler le blouson plus facilement.